Jeanne Garane

Chercheuse (Cinémas et littératures française et francophone) & traductrice, États-Unis

Jeanne Garane est professeure titulaire d’études françaises et francophones à l’université de la Caroline du Sud aux États-Unis. Elle est l’auteure de nombreux articles et a dirigé une collection d’essais, Géographies Discursives: L’écriture de l’espace en français (Rodopi, 2006). Elle a traduit Le Pays sans ombre d’Abdourahman Waberi (Virginia University Press, 2005) et L’Enfant léopard de Daniel Picouly (Virginia University Press, 2016) Elle est actuellement rédactrice en chef de la French Literature Series (Brill/Rodopi).

En savoir plus : www.sc.edu

Amkoullel: The Childhood of a Fulani Boy, une traduction d’Amkoullel, l’enfant peul, volume I des Mémoires d’Amadou Hampâté Bâ (Actes sud,1991, 1992, 2012; Grand prix littéraire d'Afrique noire, 1991)

Amkoullel raconte la jeunesse d’Hampâté Bâ de 1901 à 1922. Comme dans L’Étrange destin de Wangrin ou les roueries d’un interprète africain (1973), l’histoire commence avec la « préhistoire » de Bâ et ses liens à l’empire Fulbe de Macina et ses conquérants Toucouleur, qui l’ont détruite en 1862. Son père était Fulbe et sa mère Toucouleur. Bâ dépeint l’histoire de ces deux peuples en guerre mais intrinsèquement liés l’un à l’autre, pour se pencher ensuite sur une enfance et adolescence marquées par les séquelles de la guerre opposant les Fulbe aux Toucouleur et l’arrivée du colonialisme français.

On connaît Amadou Hampâté Bâ pour avoir proclamé « en Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle ». On le connaît aussi comme l’auteur de L’Étrange destin de Wangrin (1973), qui raconte les aventures d’un interprète dans le Soudan français. Ce texte, traduit en anglais par Aina Pavolini Taylor, a reçu l’attention qu’il mérite. Par contre, Les Mémoires sont passées inaperçues aux yeux des critiques et historiens et n’ont jamais été traduites en anglais. Le projet de Jeanne Garane était de compléter et de publier sa traduction d’Amkoullel en anglais.

Jeanne Garane était en résidence à la Fondation Camargo en 2019, dans le cadre du Programme principal.