Travail de collecte de films réalisés depuis les années 1970, le projet Beirut Stills avait pour objectif l’élaboration d’un film constitué d'extraits issus de la cinématographie libanaise. Le montage de motifs urbains qui reviennent de manière systématique – tels que les panoramiques, l'entrée dans Beyrouth, les check-points, le centre-vide, Luna Park ou encore la vie nocturne – s'appuie sur une expérience collective de visionnage et se propose de conserver la bande sonore qui connote ces images. En réalisant dans un second temps des entretiens avec des réalisateur.ice.s, le projet Beirut Stills a cherché à articuler des questions relatives aux représentations de la ville au cinéma à celles de la ville vécue et/ou revendiquée par les cinéastes.

L'équipe était en résidence à Camargo du 23 janvier au 19 février et du 12 au 26 novembre 2019 en partenariat avec le LabexMed.

"Les Carnets de Camargo" est un projet collaboratif créé pendant le confinement en 2020. A l'origine, il encourageait les Fellows et résidents à Camargo à partager leurs expériences et témoignages en ces temps perturbés. "Les Carnets de Camargo" aspire aussi à créer du lien au sein de notre communauté, à travers la réflexion et l'échange.

Anaïs Farine a participé à ce projet avec son texte intitulé "Le centre est effacé mais la mer brille". Rédigé à Beyrouth entre mai et août 2020, ce carnet fait retour sur l'expérience de réalisation du projet collectif Beirut Stills, initié dans le cadre d'une résidence à la Fondation Camargo. À partir de films, de rencontres et de souvenirs plus ou moins récents de l'auteure, il interroge l'expérience de voir ensemble et ses possibilités.

Lire son texte en français.