Des cartes et des îles

Equipe pluridisciplinaire art et science, France

  • Guillaume Monsaingeon +

    Marseille, France

    Guillaume Monsaingeon est chercheur et commissaire indépendant. Chercheur correspondant du centre Norbert Elias, il enseigne la philosophie en classes préparatoires à Marseille. Ses travaux sur Vauban et les plans-reliefs (Les voyages de Vauban, la construction du territoire, 2007; Les plans en relief des places fortes du Roy, avec A. de Roux et N. Faucherre, 2007) l’ont conduit à organiser des expositions sur les pratiques artistiques cartographiques contemporaines : Mappamundi (Fondation Berardo, Lisbonne, 2011 ; Hôtel des Arts, Toulon, 2013), Alpha, beta, carta (Rentilly, 2014 ; Marseille 2015), Villissima ! (Toulon 2015). Il anime depuis 2013 l’Ouvroir de cartographie potentielle (Oucarpo). Membre du comité d’acquisition du Frac PACA, il a réalisé un ouvrage sur l’histoire culturelle de la vision zénithale et une exposition sur les îles au MuCEM (été 2019).




  • Jean-Luc Arnaud +

    Aix-en-Provence, France

    Jean-Luc Arnaud, historien, est directeur de recherches au CNRS. Affecté à l'université d'Aix-Marseille, il exerce au laboratoire Telemme de la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme à Aix-en-Provence. Jean-Luc Arnaud se consacre depuis une dizaine d'années à l'histoire de la cartographie. À ce titre, il a publié un ouvrage consacré aux usages de la cartographie en histoire, il est le fondateur et le responsable d'une plateforme internationale de valorisation du patrimoine cartographique en ligne – CartoMundi – et il a réalisé un ouvrage consacré à l'histoire de la carte de France.

  • Jean-Marc Besse +

    Paris, France

    Jean-Marc Besse est directeur de recherche au CNRS, où il dirige l’équipe EHGO/UMR Géographie-cités.
    Il enseigne l’histoire de la géographie à l’université Paris 1 et l’histoire et la culture du paysage à l’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles-Marseille. Il est co-directeur de la rédaction de la revue Les Carnets du paysage. Ses travaux développent une interrogation épistémologique, historique et anthropologique sur la géographie, ainsi que sur les savoirs et les représentations de l’espace et du paysage à l’époque moderne et contemporaine. Parmi ses publications : Le monde sur une feuille, Les tableaux comparatifs de montagnes et de fleuves dans les atlas du XIX e siècle, Fage éditions, Lyon, 2015 (avec G. Palsky), Habiter. Un monde à mon image, Flammarion, Paris, 2013, Le goût du monde. Exercices de paysage, Actes Sud/ENSP, Arles, 2009. Il a récemment dirigé, avec Gilles Tiberghien, Opérations cartographiques, Actes Sud, Arles, 2017. En 2019, il a réalisé une exposition au Mucem : Le temps de l'île, dont il est le co-commissaire avec Guillaume Monsaingeon.

  • David Renaud +

    Paris, France

    David Renaud est diplômé des Beaux-Arts de Grenoble en 1991, il a suivi la troisième session de l’École du Magasin, Centre national d’art contemporain de Grenoble de 1990 à 1991. Il enseigne à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon depuis 2010. Dès 1992, ses œuvres ont été montrées dans de nombreuses expositions collectives en France et à l'étranger, et sont présentes dans les collections publiques françaises. Son travail pose entre autre la question des différents codes de retranscription et de représentation du paysage. Science et fiction sont les moteurs et les vecteurs d’une exploration qui relève autant de cette question que de celle la modélisation. Tableaux abstraits ou psychédéliques, camouflages, installations, cartes et plans, sculptures de paysages (plans reliefs ou maquettes) se donnant l’apparence de restitutions scientifiques : c'est en peintre autant qu'en sculpteur qu'il établit depuis des années un Atlas multiforme. Les fondamentaux qui traversent son travail traduisent la propension spéculative de l’art, comme pensée, langage et conception du monde, au même titre que la science ou la philosophie.
     

  • Gilles Tiberghien +

    Paris, France

    Gilles Tiberghien est maitre de conférence à l’université  Paris-1 Panthéon Sorbonne où il enseigne l’esthétique. Il intervient aussi à L’Ecole du Paysage avec Jean Marc Besse où ils assurent chaque année, depuis vingt ans, un séminaire d’une semaine sur la théorie du paysage et l’anthropologie de l’espace. Ses travaux se situent à la croisée de l’esthétique et de l’histoire de l’art. Il a  publié, entre autres, Land Art aux éditions, Carré, 1993, Nature, art, paysage, Actes - Sud / E.N.S.P., 2001, Notes sur la Nature, la cabane et quelques autres choses, "Le Félin", 2014, Dans La Vallée, avec Gilles Clément, aux éditions Bayard, 2009.

Des cartes et des îles

Iles Hondius, Indes orientales

L'objectif de ce projet était d’interroger les langages et les pratiques de la carte, du point de vue de leur matérialité. L'équipe envisage la cartographie comme un champ d’explorations et de propositions plastiques, pratiques, et théoriques.
Cette interrogation est mise en œuvre sur un champ spécifique : la cartographie des îles. Les îles sont des réalités géographiques, mais aussi des observatoires à partir desquels il est possible d’interroger l’état du monde et de ses espaces. L'île peut être comprise également comme une métaphore et comme un schème de la pensée et de la perception. L'île est une manière de voir et de penser le monde et les hommes qui le composent. La cartographie des îles, qui a d’abord été une cartographie nautique, restitue selon son style propre ce point de vue et cette manière de se conduire intellectuellement et pratiquement dans le monde qui est propre aux îliens. L'investigation porte sur un corpus visuel composé de cartes des îles modernes et contemporaines, scientifiques, artistiques et vernaculaires, appartenant à des aires culturelles et géographiques très variées. Cette recherche est menée de façon plurielle et croisée, à partir de points de vue et de régimes de discours différents : histoire, géographie, philosophie, esthétique, sémiologie, économie, art.

L'équipe était en résidence à la Fondation Camargo du 29 octobre au 12 novembre 2017, puis du 25 avril au 9 mai 2018, en partenariat avec le LabexMed.