Moshe Ron et Mohamed Maouhoub

Traducteurs, Israël/Maroc

  • Moshe Ron +



    Né à Tel Aviv en 1945. Licencié de l'Université Hebraïque en langues romanes et littérature anglaise (1968). PhD en littérature comparée de Yale University (1975). Professeur émérite de l'Université Hebraïque depuis 2007. Éditeur chez Am Oved. Traducteur en hébreu de 30 oeuvres de fiction de l’américain, du français et de l’espagnol, ainsi que de deux ouvrages de Jacques Derrida.

  • Mohamed Maouhoub +



    Mohamed Maouhoub, né à Marrakech, a soutenu un doctorat en philosophie à la Sorbonne. Après avoir traduit un roman, L'impasse de Bab Essaha (de Sahar Khalifa) pour le compte de Flammarion, de la poésie, Le crachin de la langue (Azzedine El-Manacerah) pour L'escampette et après avoir traduit des nouvelles pour l'Institut du Monde Arabe à Paris (IMA),  il a mené une réflexion sur cette pratique, la traduction, dans un ensemble d'essais publiés sous le titre Traduire, la philosophie. C'est un prétexte pour aborder les grandes questions de la philosophie : l'identité, le temps, l'art, le roman, la science, la religion, la politique... C'est cet ensemble de questions qui le préoccupe dans son enseignement au Département de Philosophie à l'Université de Marrakech. 

Traduire "Le monolinguisme de l’autre" de Jacques Derrida

Pendant leur résidence, les traducteurs Mohamed Maouhoub et Moshe Ron ont traduit Le monolinguisme de l’autre de Jacques Derrida vers l’arabe et l'hébreu respectivement. Cet essai questionne le lien entre le sujet et la langue qu’il pratique sans qu’elle soit pour autant la sienne. Une fois cette tâche accomplie, Mohamed Maouhoub et Moshe Ron ont été en mesure de discuter des problèmes inhérents à la traduction de ce texte et, par extension, des problèmes de la traduction de la philosophie occidentale vers des langues non-européennes telles que les leurs.

Ce projet se déroulait dans le cadre de l'exposition Après Babel, traduire, qui a eu lieu au Mucem du 14 décembre 2016 au 20 mars 2017.

Bibliothèque de Derrida, Ris Orangis

Mohamed Maouhoub et Moshe Ron étaient en résidence à la Fondation Camargo du 5 janvier au 17 février, puis du 3 au 31 mars 2017. En partenariat avec le Mucem et avec le soutien du CNL.