S+T+ARTS4WaterII - Ports en transformation

En partenariat avec S+T+ARTS | Appel à candidature en cours jusqu'au 26 juin

La Fondation Camargo est très heureuse d'annoncer le lancement d'une nouvelle résidence en collaboration avec des institutions et des partenaires européens, S+T+ARTS4WaterII - Ports en transformation.

Réunissant art, technologie et science, S+T+ARTS4Water vise à relever l'un des défis les plus préoccupants de notre époque : la gestion de l'eau. Ce projet, qui s'appuie sur un ambitieux programme de résidences, plus de 15 manifestations locales, 3 grandes expositions et 6 laboratoires locaux, contribuera à l'élaboration de nouveaux récits et à l'échange de savoirs sur la gestion de l'eau, et sensibiliser aux défis urgents auxquels sont confrontés la société et les ports en Belgique, aux Pays-Bas, en Slovénie, en Croatie, en Irlande, en France, en Autriche et en Italie.

Le consortium S+T+ARTS4Water invitera des artistes à soumettre leur candidature pour l'une des 20 résidences lancées par ses partenaires européens. Cet appel est destiné aux artistes qui souhaitent contribuer à la gestion durable de l'eau de diverses manières, par l'utilisation expérimentale et/ou la réflexion critique sur les technologies numériques.

La proximité de la Fondation Camargo à un environnement naturel préservé, façonné par l’histoire du capitalisme industriel régional et mondial, offre un cadre de travail privilégié pour mener des recherches en lien avec les milieux marins et côtiers. Au cours de sa résidence à la Fondation Camargo, l’artiste en résidence travaillera sur le littoral Est du Parc national des Calanques, et plus spécifiquement sur les milieux connectés à l'ensemble portuaire de La Ciotat. Véritable projet de territoire, cette résidence entend favoriser la cohésion, le dialogue et les liens entre les ports, leurs usager·es, les acteur·ices du territoire engagé·es pour la préservation des milieux marins et côtiers.

  • Retrouver le webinaire de présentation de l'appel qui a eu lieu le 12 juin dernier ici.

Spécificités de la résidence S+T+ARTS4WaterII à la Fondation Camargo

Cette résidence traite de la coexistence actuelle et future d'un ensemble portuaire historique et industriel en pleine mutation et des écosystèmes côtiers protégés de la Méditerranée. Elle initie un dialogue entre les autorités locales des ports et des villes, un parc national, des usager·es de la mer, des scientifiques marins et des communautés écologiques locales afin de sortir d'une compréhension territorialisée des masses d'eau et de travailler collectivement à la solidarité écologique.

 

La Fondation Camargo est située au milieu des Calanques, un assemblage d'espaces terrestres, marins et archipélagiques où les ports urbains rencontrent des espaces naturels protégés. Depuis la fin du XVIIIe siècle, les Calanques ont été altérées par l'exploitation industrielle, la géo-ingénierie et l'extractivisme, endommageant les communautés écologiques. Aujourd'hui encore, cet héritage toxique continue d'affecter la vie côtière. Créé en 2012, le parc national des Calanques protège cet héritage. Couvrant plus de 80 kilomètres de littoral, il s'agit du seul parc périurbain d'Europe et du seul parc continental de la Méditerranée. Le parc attire 3 millions de visiteur·ices par an. Avec 93 % d'aires marines, il possède les plus grandes zones d'interdiction de pêche de la région, qui concernent 10 % de son noyau marin de 43 462 hectares. En mer, le parc est bordé à l'est par les ports de La Ciotat, autrefois pôle de construction navale, aujourd'hui lieu aux activités multiples (pêche, voile, carénage de yachts). 

Dans un présent où s'entremêlent passés et futurs lointains, la résidence aborde les questions liées aux mutations environnementales dans la perspective d'un temps profond. La résidence à Camargo pose la question de la solidarité écologique entre une région portuaire historique et industrielle et une zone côtière protégée. Elle examine les interactions se produisant à l'interface d'un ensemble portuaire et d'écosystèmes marins préservés. Dans ce contexte et par le soutien de la résidence, nous attendons des artistes qu'iels développent un projet allant au-delà du simple concept ou de la techno-utopie, qu'iels expérimentent des pratiques écocritiques par le biais d'un engagement marin direct et qu'iels intègrent les perspectives de diverses parties prenantes afin de refléter la complexité des problèmes et d'offrir des perspectives d'avenir. Les résultats attendus pourraient par exemple inclure 1) La présentation d'un prototype fonctionnel, de spéculations ou de gestes illustrant une innovation écologique dépassant la techno-utopie. 2) La possibilité pour les communautés de diffuser des connaissances adéquates.