Nathan Marvin

Chercheur, USA

Nathan Marvin est professeur adjoint d'histoire à l'université de l'Arkansas, Little Rock, où il est également membre du corps enseignant affilié aux études de genre. Ses travaux portent sur l'esclavage et la résistance dans le monde colonial français. Son projet de livre actuel porte sur l'élaboration des catégories raciales à l'île Maurice et à l'île de la Réunion (17e-19e siècles). Son second projet explore les expériences vécues par les personnes réduites en esclavage sur des propriétés appartenant ou gérées par des ordres et des congrégations catholiques à travers l'empire français. Il donne des cours sur les méthodes historiques, la France, le monde atlantique et la révolution haïtienne dans une perspective globale. Les étudiants de ses cours étudient la manière dont le pouvoir façonne notre passé et notre présent, en déterrant les histoires des marges de l'histoire grâce à un mélange de recherche originale et d'interprétation collaborative des sources primaires. Nate vit et travaille à Little Rock, en Arkansas. Il est originaire de la côte du New Hampshire.

Créoles de l'île Bourbon : race et révolution dans les colonies françaises de l'océan Indien, 1767-1803

Ce projet explore la fabrication de la race dans le monde colonial français du point de vue de l'île de la Réunion. Le fait que la blancheur y apparaisse fongible (appliquée à une population d'origines diverses) a été considéré comme une preuve que l'esclavage et la hiérarchie raciale étaient plus "bénins" dans l'océan Indien que dans le monde atlantique, ou encore que la Réunion était une aberration. Mais la définition large de la blancheur qui y est apparue n'en était pas moins violente. Comme le suggère le cas de la Réunion, cette capacité d'adaptation contribue à expliquer sa portée mondiale et sa puissance persistante dans le monde colonial français et au-delà.