En fouillant les reliques de ses études en mécanique des fluides et en thermodynamique, Julien Clauss œuvre depuis 2001 dans le champ des arts et média. Sa pratique s’inscrit dans le champ élargi de la sculpture. Initialement sonore, elle s’est étendue au réseau et aux arts visuels. Orienté vers la fabrication d’espaces, son travail emprunte un vocabulaire parfois conceptuel ou minimal, l’environnement et les contextes du land art, des expériences perceptuelles et immersives qui tendent vers une perte de repères. Il réalise des pièces sonores, des sculptures, des installations, des performances et des dispositifs radiophoniques.

Depuis une trentaine d’années, les chercheurs débattent sur l’existence d’une télécommunication entre les végétaux : les plantes échangeraient entre elles de l’information sous formes de signaux électriques, chimiques ou autres. Située hors des limites de notre perception, cette bio-communication supposée s’ajoute aux multiples composantes reconnues qui constituent la part invisible de notre environnement. Le projet de résidence de Julien Clauss consistait à organiser des glissements de l’observation distanciée de ces phénomènes vers des expériences esthétiques, selon différentes modalités (lectures participatives en micro-radio, streaming vidéo d’observations en infra-rouge, peintures à base de déchets toxiques...).

Julien Clauss était en résidence à la Fondation Camargo en janvier-février 2018.