Dorothée Munyaneza

Artiste pluridisciplinaire, Rwanda & Royaume-Uni

Dorothée Munyaneza est rwandaise et britannique basée à Marseille. Artiste pluridisciplinaire, Dorothée Munyaneza part du réel pour saisir la mémoire et le corps avec la musique, le chant, la danse, le texte. En 2006, elle rencontre François Verret pour Sans Retour, suivent Ice, Cabaret et Do you remember no I don't.

Aujourd’hui, Dorothée Munyaneza travaille avec des artistes comme Alain Mahé, Stéphanie Coudert, Ko Murobushi, Rachid Ouramdane, Maya Mihindou, Alain Buffard et Ben Lamar Gay.

En 2013 elle crée sa compagnie artistique, Compagnie Kadidi. Ses créations incluent Samedi Détente, Unwanted et Mailles. Dorothée Munyaneza est Artiste associée au Théâtre de la Ville-Paris.

Dorothée Munyaneza © Maya Mihindou

Du auch

« Je suis née à Göttingen.
A la déclaration de ma naissance on m’assigna Runda, le village natal de mon père.
Depuis la réforme administrative de 2006, Runda n’est plus.
Aujourd’hui, ce lieu de naissance se nomme Kamonyi-Muhanga.
J’ai été à Kigali pour la première fois à l’âge de deux ans et demi.
Mama, Sie sind alle schwarz!
Du auch mein Kind, du auch!
Au-delà des mers, entre l’ocre et le nacre, je trace les lignes des multitudes que je suis, la peau et la mue, toujours en mouvement, cela donne de la force et de l’élan. En ces lieux de multiples naissances, morts et résurgences, j’ose les possibles. »

Dorothée Munyaneza


© Richard Schroeder

Le projet artistique de Dorothée Munyaneza se construit autour des liens intercités, inter-urbains et inter-générationnels sur le territoire de Marseille. Son travail amorcé en 2019 vient puiser dans le réel les problématiques actuelles de précarité sociale, économique et des problématiques liées au genre et à l’espace public. Un travail à long terme a été nécessaire pour créer les liens de confiance, garantir l’implication des habitants et habitantes de la ville et respecter leur liberté de parole.

Dans le cadre de sa résidence à la Fondation Camargo, Dorothée Munyeneza souhaite créer un espace de travail commun dans lequel elle inviterait d’une part ses collaborations artistiques et d’autre part, les habitantes de la Cité La Castellane. L’accueil de ses habitantes dans un lieu de recherches et de création, portera les habitantes au rang de collaboratrices artistiques.