Marion Slitine

Chercheuse et anthropologue, France

Diplômée de Sciences-Po Paris, de la Sorbonne et de l’INALCO, Marion Slitine est anthropologue et enseignante-chercheuse à l’EHESS où elle anime un séminaire sur l’art contemporain en révolution au Moyen-Orient. Elle a réalisé une thèse de doctorat à l’EHESS sur les mondes de l’art contemporain en Palestine depuis 1990, pour laquelle elle a obtenu plusieurs bourses dont celle de l’Institut Français du Proche-Orient à Jérusalem et du Musée du Quai Branly. Arabisante, elle a effectué un terrain ethnographique de trois années en Palestine, auprès des artistes plasticiens et des acteurs de la scène artistique palestinienne (Ramallah, Jérusalem, Gaza). Parallèlement à ses recherches, elle est programmatrice culturelle spécialisée dans le Moyen-Orient. Elle a travaillé en Syrie, en Palestine, au Maroc et actuellement en France, où elle est en charge de festivals d’art contemporain.

En savoir plus : www.ifporient.org et ehess.academia.eu

La fabrique de l’art contemporain palestinien, des territoires enclavés aux espaces mondialisés

Marion Slitine a écrit une partie de sa thèse qui portait sur les dynamiques de l’art contemporain palestinien et se proposait de repenser les rapports entre art et politique  – toujours profondément imbriqués dans le cas palestinien – tout en les inscrivant dans le contexte de marchés de l’art progressivement mondialisés. Sa résidence lui a permis également de coordonner les journées internationales scientifiques et culturelles Gaza inédite qui réunissaient sur 4 jours à Paris et à Marseille (au Mucem, à l’Institut du Monde arabe, à l’Institut des Cultures d’Islam et à la Bibliothèque Universitaire des Langues et Civilisations), des chercheurs, journalistes, diplomates, artistes, humanitaires, politiques ou simples citoyens engagés. Cet événement faisait état des travaux les plus récents sur la Bande de Gaza et ont permis de témoigner de la grande vitalité artistique et citoyenne de la région. La résidence fut l’occasion d’une conférence à l’Ecole supérieure d’art d’Aix-en-Provence intitulée Ce que l’art peut à Gaza, avec l’artiste de Gaza, Salman Nawati. 

Marion Slitine était en résidence à Camargo du 4 novembre 2015 au 22 janvier 2016, en partenariat avec le Mucem.